Le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg ne s’occupe pas de tous les dossiers de restructuration. Celui de Parkeon, par exemple, est suivi en direct par le ministre de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici. Et pour cause, cette société spécialisée dans les solutions de gestion monétique de stationnement et de transport emploie plus de 600 salariés à Besançon (Doubs), dans la circonscription d’origine du ministre.
Contrôlée depuis 2007 par le fonds Barclays PE, Parkeon –dont les salariés détiennent 30% du capital- a réalisé l’an dernier 176 millions d’euros de chiffre d’affaires. Avec une dette d’environ 200 millions d’euros elle est confrontée à une situation financière délicate. Un accord de restructuration financière, dans le cadre d’une procédure de conciliation, a été signé avec la majorité des banques créancières menée par BNP Paribas. Mais plusieurs créanciers, représentant environ 15% de l’encours, refusent de signer alors que la société est confrontée à des échéances financières cruciales dans les prochains jours.
Parmi eux, la BRED et la Banque Palatine, des filiales du groupe BPCE et le Crédit Agricole d’Ile-de-France. A Bercy, le dossier est suivi en direct par le directeur de cabinet du ministre, Rémy Rioux.
René Sartet, pour Challenges.fr
