Monday, December 10, 2012

Gland amovible, herbes, pompe : on en veut aussi aux sexes des hommes

On parle souvent, indignés à juste titre, de toutes les attaques faites au sexe féminin. Il y a le blanchiment du vagin ou la labioplastie, cette opération qui consiste à raccourcir les lèvres, parce que soi-disant quand ça pend, c’est moche.

Mais parle-t-on assez des attaques et pressions que subissent les zizis ? Il y a pourtant tant de choses à dire.

En Thaïlande, une pratique consiste à s’injecter de l’huile d’olive dans le pénis pour le faire grossir. Et cette semaine – fait divers sordide –, on a appris qu’un homme avait du être amputé de son sexe.

Après avoir abusé de la « méthode », il avait développé une infection et un cancer. Dans l’hôpital où il a été traité, les médecins reçoivent environ 30 à 40 patients par mois qui viendraient consulter pour cette raison.

Plus près de nous, ce n’est pas mieux. Il existe tout un marché de produits et d’outils (bien douteux souvent) pour agrandir son sexe. Les fabricants jouent sur la peur bien répandue d’avoir un sexe trop petit.

En 2006, dans une étude américaine menée sur 52 000 internautes, on apprenait que 55% d’entre eux estimait avoir un sexe trop petit. A tort souvent. En 2002, un professeur italien estimait que 70% des patients qui souhaitaient subir une opération chirurgicale dans une clinique urologique avaient finalement renoncé, une fois informés de la normalité de leur engin.

En flânant sur Internet, on tombe sur tout un tas de choses hallucinantes pour agrandir son pénis : des crèmes en tous genres, des fines herbes, des gélules...

Parmi les trucs les plus chelous, il y a le gland en latex amovible. Pour 7,90 euros, on vous propose un gland à enfiler comme un préservatif. Et ainsi habillé, on vous promet que votre pénis pourra gagner jusqu’à sept centimètres supplémentaires de longueur et trois centimètres en largeur.

Je ne peux m’empêcher de penser aux incidents qui peuvent survenir pendant l’acte (perte de l’objet notamment).

Une extension de pénis (DR)

Plus effrayants encore : les andropénis ou extenseurs péniens. Décrits comme des arnaques totales par beaucoup d’internautes, ce sont des sortes de machines de torture, souvent vendues plus de 100 euros, qui, par des étirements, permettent soi-disant d’agrandir son pénis.

Un andropénis (DR)

Dans le même genre, la pompe à phallus fait assez peur aussi.

En gros, c’est simple : pour la mini-somme de 259 euros, on vous propose d’installer votre pénis dans un tube, puis de pomper l’air qui y reste. Résultat ? C’est mécanique, le sang remonte dans les corps caverneux, et on obtient, selon le fabriquant, une érection artificielle.

Et le désir dans tout ça ?

Tout ça ne me convient pas du tout, et j’en ai parlé sur Le Mouv’ vendredi dernier.