La première semaine de décembre conforte le scénario et les conseils donnés par les "Décideurs de la Gestion" depuis maintenant deux mois. En visant la zone 3.750/3.800 pour la fin de l'année ou la première moitie de janvier, nous avons conseillé de renforcer le poste investi en actions, suivant le degré de risque recherché, jusqu'à 100 % du portefeuille.
Dans le même temps, les valeurs considérées comme défensives ont été renforcées au profit des cycliques ou des groupes sensibles à la consommation. La hausse de 1,5 à 2 % des indices européens en cinq séances nous incite à maintenir les objectifs, alors même qu'à Paris, un des ponds lourds de l'indice, GDF Suez, a plombé l'évolution à hauteur de 0,5%.
Les investisseurs concentrent toujours leur attention sur le soutien budgétaire à l'économie américaine et son renouvellement en janvier. Cette "falaise fiscale" exige un accord entre la majorité républicaine qui concentre ses demandes sur la réduction des dépenses publiques et l'administration de la présidence qui demande une part de financement par une hausse des impôts. Sur les marchés financiers, le scénario d'une rupture est écarté : un désaccord coûterait entre 2 à 2,5% de croissance selon les analystes à l'économie américaine. L'accord qui semble devoir s'imposer ne sera pas une surprise, mais sa seule publication sera une bonne nouvelle et une forte déception est peu probable.
Au total, le cycle économique se précise avec une croissance modeste, mais confirmée aux Etats-Unis et, finalement, celle de la Chine restera dans le haut de la attendue. L'Europe, la zone la plus riche du monde, reste en panne. Mais le point bas est attendu – au moins sur le continent – au cours du premier semestre et les anticipations de rebond peuvent se développer en Bourse.
Au fur et à mesure du développement du cycle économique, les facteurs régulateurs vont contrebalancer les bonnes nouvelles : fin du soutien budgétaire à l'économie aux Etats-Unis, remontée des taux d'intérêt à long terme en Europe, révision à la baisse des taux de croissance à long terme en Chine.
On n'en est pas là et, pour le moment, la tendance haussière des marchés n'a pas de raison de s'inverser rapidement. On est dans une logique de comparaison de valorisations et les actions européennes marquent une décote de 15 à 20% sur les américaines, elles-mêmes en phase de hausse. Secteur par secteur, le cycle et, surtout, la consommation sont en retard.
L'analyse macro-économique de la semaine :
Deux beaux potentiels pour des actions à acheter
Les conseils des "Décideurs de la Gestion" enregistrent de très belles performances depuis un mois, avec des hausses de 4 à 20 % sur des titres comme Atos, Vilmorin, Ipsos, Vallourec, Hermes, Carrefour, Siemens et Club Méditerranée.
Cette semaine, l'accent est mis sur Technip (code mnémo : TEC) qui bénéficie d'une belle visibilité et d'un carnet de commande remarquable. Les bénéfices des années à venir sont capitalisés un peu plus de 15 fois pour un rendement acceptable de 2 % environ. Le potentiel à trois mois de 103 euros permettrait d'encaisser une plus value de 16 %. Le joker c'est Groupe Stéria (code mnémo : RIA) avec un beau portefeuille et des résultats au rendez-vous. L'arbitrage au détriment d'Atos ou de Capgemini est conseillé pour un objectif de 17 euros à six mois pour un titre qui cote environ 13 euros.
Les conseils boursiers de la semaine :
Hubert Tassin pour Challenges
Chaque semaine autour d'Hubert Tassin, les spécialistes de la gestion décryptent les données, ajustent les stratégies, donnent des conseils précis pour Décideurs TV, en partenariat avec Challenges. Cette semaine avec Hubert Tassin, Gustavo Horenstein (Dorval Finance) et Thomas Louis (Acer Finance).
